« Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », voici un proverbe qui sied bien ce que je vis actuellement. Autant dire que toutes mes croyances quant à mon sevrage définitif du sucre se sont cassées la figure depuis quatre jours.
Le sucre, mon ami ?
Non je n’irais pas jusqu’à dire que le sucre est redevenu un acolyte de tous les jours, mais ces quatre derniers jours, il est réapparu et me montre que cette faiblesse n’est pas si lointaine et que tout comme la cigarette, il faut un certain nombre de mois pour pouvoir dire que le sevrage est réussi.
Vendredi passé, j’étais invitée à une soirée entre filles chez une amie et chacune devait amener un petit quelque-chose à grignoter. La soirée avait bien commencé, chacune ayant concocté un plat salé également, enfin, c’est ce que je croyais ! Première bouchée, première surprise, le chausson au jambon que je pensais avoir choisi était en fait un chausson aux pommes 🥺. Autant vous dire que ne connaissant pas les filles qui étaient invitées, je me voyais mal recracher ce que je venais de goûter. J’ai donc fait bonne figure et ai terminé ce délicieux chausson, qui bien sûr, contenait un peu de sucre.
Jusque-là, aucune anxiété, j’avais confiance, ce n’est pas un petit écart qui allait me faire retomber dans mes travers. La soirée s’est donc déroulée normalement, jusqu’au dessert. Et là, que vois-je ? Une magnifique Frangipane faite maison. J’ai tenté plusieurs minutes de ne pas céder, mais à la fin, voyant chacune des filles se régaler, je me suis dis que ça ne me ferait pas de mal de me faire plaisir cette soirée-là et que le lendemain, ma vie sans sucre reprendrait ses droits. Je me trompais !
Ma vie sans sucre, mon combat

Le lendemain, après avoir passé une très mauvaise nuit, je me réveille la bouche pâteuse et m’en veux d’avoir été si faible. Je décide de ne pas me tracasser plus longtemps et de profiter de cette longue journée remplie qui m’attend.
De la déchèterie aux magasins, en passant par un peu de ménage, ma journée se passe sans accros, mais le soir arrivant, mes pensées se tournent vers le sucre. J’essaie de chasser cette idée, mais rien n’y fait, elle reste collée à mon esprit.
Ce soir-là, nous devions aller nous occuper des enfants d’un couple d’amis, j’avais donc prévu d’emmener mon Thermomix® pour leur concocter un bon petit plat, mais également d’amener les restes de ma Focaccia de la veille. Seulement, j’avais oublié qu’en plus de ma Focaccia, j’avais ramené 2 parts de la merveilleuse Frangipane du soir précédent. En ouvrant le contenant, je vois ces deux petits bijoux qui me tendent la main. En deux temps trois mouvements, je me retrouve dans la cuisine à les engloutir tout en m’assurant que personne ne me voit… Bonjour la culpabilité !
Cette dose de sucre ne m’a en rien facilité la soirée, que j’ai passé à résister à l’envie d’en reprendre d’une manière ou d’une autre ! Et vers 23h, je craque à nouveau, je propose à mon compagnon de se faire une coupe de glace chocolat qui par hasard 🙄 s’affichait dans le congélateur de mes amis.
Bien sûr, après avoir avalé cette saleté de sucre durant deux jours de suite, je ne vous cache pas que le dimanche, j’ai imploré mon chéri de m’accompagner faire du sport afin d’essayer d’éliminer toutes ces calories et cette culpabilité qui me rongeait. Une journée sans sucre à nouveau, j’étais confiante, je repartais sur de bonnes bases.
Hier, lundi, journée difficile. Les nombreuses tâches qui s’affichent dans mon planning au travail, plusieurs appels stressants de certains collègues et de nouveau, mon esprit qui s’égare et qui rêve de manger du chocolat. J’essaie tant bien que mal de le ramener à quelque-chose de plus sain, mais non, il retourne dans ses travers.
La soirée se solde par une réunion Thermomix® agrémentée d’apéritifs salés, d’un petit risotto et bien sûr de plusieurs desserts miniatures. Je reste tant bien que mal éloignée du buffet de desserts, je les scrute de loin, je me lèche les babines tout en me remémorant le goût qu’ils avaient sur mon palais. Pour éviter de craquer à nouveau, je quitte la soirée de manière abrupte, sans saluer les participantes.
Arrivée à la maison, je me félicite de ne pas avoir succombé mais la frustration est toujours là. Je me décide alors à regarder le contenu du sac offert par l’entreprise qui commercialise le Thermomix® et là, je découvre, à ma grande déception, une plaque de chocolat, au milieu des divers fascicules. Ni une ni deux, je déchire le plastique, retire presque avec les dents, le papier qui l’entoure et j’engloutis la plaque entière 😩, sans même réfléchir à ce que j’encoure ou à la culpabilité que je vais ressentir ensuite. En moins de trois minutes, j’ai perdu cette longue journée de bataille avec le sucre ! Et qu’est-ce que ça m’a amené ? Une nuit difficile avec seulement 40’ de sommeil profond et un réveil aux aurores malgré mon jour de congé.