Voilà 43 jours que j’ai stoppé les sucres ajoutés et je me sens… super bien ! Moi accro au sucre ? Oui je l’étais indubitablement, mais maintenant, cette prison sucrée semble derrière moi !
Quel plaisir de se lever chaque jour et que sa première pensée ne soit pas « vivement midi que je puisse croquer dans une barre chocolatée » 😅. Parce que oui, j’en étais réduite à ça, il y a 43 jours, je comptais le nombre d’heures qu’il me restait avant de pouvoir nourrir l’ogre qui sommeillait en moi.
Une journée type d’une accro au sucre
Dès le lever, un sentiment de vide m’envahissait. Je me ressaisissais en regardant mon corps qui jour après jour et années après années, me plaisait de moins en moins. J’essayais de ne pas y penser, mais plus la matinée avançait, plus je sentais ce malaise s’intensifier.
Et pourtant j’avais beau prendre un petit-déjeuner tout ce qu’il y a de plus sain, sans sucre et agrémenté d’amandes, la petite bête au fond de mon ventre se lamentait.
Alors j’essayais de la tromper en la remplissant de liquide, près d’un litre de thé et si ça ne suffisait pas, j’ajoutais 5 dl de Coca Zéro…. Autant vous dire que cette boisson, pourtant sans sucre, appelle immaquablement à la saveur sucrée, donc oui, je me sentais rassasiée à ce niveau-là, mais ça ne durait jamais, au bout de quelques minutes, ce sentiment de vide était encore plus grand qu’auparavant.
Donc autant vous dire qu’à midi, je me ruais sur la nourriture et en l’espace de 10 minutes, j’avalais mon repas. Je ne prenais, par conséquent, aucun plaisir à manger. Au contraire, mon esprit ne réalisait même pas que je mangeais, il était rivé sur le morceau de chocolat qui allait suivre.
Au retour de la cantine, j’avais beau tenter de passer outre la case distributeur de chocolat, rien n’y faisait, j’y revenais immanquablement.
Et le reste de la journée se déroulait difficilement entre mon esprit tiraillé par l’envie de sucre et ma peur de continuer de prendre du poids. Et ceci durait généralement jusqu’à 17h00, où ne pouvant plus tenir, je m’autorisais à nouveau une douceur.
Bien sûr, tous ces craquages ne sont pas tolérables, même pour une accro au sucre, donc, dès la sortie du travail, je sautais dans mes baskets et je partais marcher ou faire du vélo, des heures durant, afin d’essayer de brûler toutes ces calories ingérées.
Je n’en pouvais plus de ce rythme effréné, j’étais fatiguée de faire entre 8h et 12h de sport chaque semaine. Je n’avais plus d’autre hobby que celui de faire fondre cette graisse qui m’envahissait. Je ne pensais plus qu’à ça… Manger du sucre et ensuite tenter de le faire fondre.
Etait-ce une vie ? Non, je n’en pouvais plus.
La vie après l’addiction
Depuis maintenant plusieurs jours, j’ai le sentiment d’avoir quitté cette prison. L’accro au sucre que j’étais a disparu. Oui, au début c’était dur et je ne pensais pas pouvoir me sentir aussi bien. Mais aujourd’hui, je ne regrette rien.
A nouveau, je prends le temps de faire ce qui me plait, sans forcément me culpabiliser parce que je n’ai pas fait de sport. Je réapprends ce qu’est le plaisir et non plus la corvée. Oui, je continue à me faire transpirer, mais à une dose bien plus digeste et seulement quand j’en ai envie ou besoin.
Et ce qui est vraiment nouveau et appréciable, c’est de ne plus avoir sans cesse cette pensée dévastatrice d’avoir besoin d’ingérer du sucre. Chaque matin, je me réveille sans avoir ce vide à l’intérieur. Je me sens remplie, pas de sucrerie, mais juste de joie et de fierté d’avoir tenu le coup.
Je me réjouis de continuer de vous narrer mes aventures et j’espère que je vais continuer sur ce chemin de la liberté.