Aujourd’hui, je vais vous parler des premiers manques auxquels je commence à faire face, ainsi que les ressentis qui y sont liés. Tomberai-je ou vais-je tenir le coup ?!?
En effet, depuis quelques jours et surtout depuis que je commence à ressortir plus longuement durant la journée, je remarque que mon regard a été plusieurs fois happé par des aliments sucrés. Dans les magasins d’alimentation par exemple, lorsque je passe devant l’étal de chocolats, mon petit diable me chuchote à l’oreille « Regarde comme ça à l’air bon… et si tu craquais ». Dans le passé, je me serais empressée de l’écouter et de sauter sur l’occasion et souvent je l’aurais regretté ensuite, car je n’aurais trouvé rien de plus qu’un goût trop sucré pour mon palais… même pas le réconfort attendu. J’aurais également perdu une partie de ma confiance en moi, car à nouveau, je serais retombée dans cet enfer.
Mais dorénavant, c’est différent, car au même instant, j’entends dans l’autre oreille « Patiente une seconde, tu verras ça va passer » et… c’est exactement ce qu’il se produit.

Le même sentiment se produit dans mon ventre. Dès que je vois une pâtisserie qui me plait, je sens une espèce boule qui se forme dans le bas de l’estomac, mais juste après avoir eu cette seconde pensée qui dit de patienter, je la sens se dissoudre et disparaître.
Idem pour la clope
Ce qui est dingue c’est que je vis exactement les mêmes sentiments et sensations depuis l’arrêt de la cigarette. Je pense que les deux premières années après avoir arrêté, je devais avoir la visite de mon petit diable, au minimum une fois par semaine, mais à chaque fois, j’avais cette autre voix qui me soufflait que ça allait passer et c’était le cas. Ces deux dernières années, c’est beaucoup moins souvent ou quasi plus du tout. Donc, ceci me rassure pour le sucre, car je sais que j’ai la force et surtout le mental pour ne pas retomber dans l’enfer du sucre. Je sais aussi que mon petit « ange » est là pour me soutenir et me souffler d’être patiente.
Et la gestion du stress, même procédé ?
Malheureusement non… Cette petite voix qui me dit que ça va passer ne se manifeste pas quand le stress m’envahit. J’aimerais tellement qu’elle soit là aussi pour m’aider à me détendre, à lâcher prise ou simplement à relativiser… mais non de ce côté-là, je n’ai pas encore trouvé la solution miracle ou je ne laisse pas encore assez cette petite voix se faire entendre.
Dans moins d’une semaine je recommencerai le travail et j’avoue être inquiète par rapport au stress. Jusque-là, j’avais beaucoup de mal à le gérer et c’est d’ailleurs pourquoi je compensais avec le sucre, sans pour autant voir d’amélioration de mon état d’anxiété. Maintenant, je n’aurai plus cette bouée de secours à laquelle m’agripper, donc, j’espère que cette petite voix se manifestera, sinon, je n’ose pas imaginer quel moyen je vais utiliser pour compenser. Est-ce que j’arriverai simplement à le gérer sans aide externe ? Rien n’est moins sûr à voir comment ça se passe pour le sucre et la cigarette.
Le moment où j’ai su que j’allais y arriver
Pendant des années, j’ai tenté d’arrêter de fumer ou de stopper les sucres ajoutés, mais rien n’y faisait, je retombais dans leurs pattes au bout de quelques heures ou jours. Et puis un jour, je ne sais pour quelle raison, j’ai su que c’était le bon moment d’arrêter la cigarette et ça a marché. C’était incompréhensible, pourquoi à ce moment-là et pas quelques mois ou années avant ?
Cela faisait des années que je martelais les oreilles de mes parents ou de mes amis en leur disant que cette fois c’était la bonne, mais rien n’y faisait, je ne sentais pas au fond de moi que c’était le moment.
Et bien c’est la même chose pour le sucre et cette fois, je sens également que c’est différent et que cette fois, c’est la bonne ! Croisons les doigts !
Affaire à suivre !